Des riverains inquiets du projet agrivoltaïque d’Auzouer en Touraine

Derrière les riverains, une partie des terres concernées. Le hameau des landes se trouve au milieu de la plus grnde parcelle...
Derrière les riverains, une partie des terres concernées. Le hameau des landes se trouve au milieu de la plus grnde parcelle...

C’est fin octobre que des habitants de la commune ont appris, par les agriculteurs eux-mêmes, qu’un parc agrivoltaïque d’environ 150 hectares allait être installé sur des terres cultivées aux alentours. Les agriculteurs concernés avaient décidé de rencontrer leurs voisins pour présenter le projet.
« Pourquoi installer un tel parc à proximité de zones habitées ? » Ce sont les paysages de cinq zones habitées qui vont être impactés par le futur parc : les hameaux du Raguer, des Landes, le lieu-dit L’Ormeau et dans le village d’Auzouer lui-même, la rue du 11-Novembre et le lotissement des Chênes. « Ce projet ne date pas d’hier, il est déjà bien avancé et on nous en fait part seulement maintenant. Pourquoi n’avons-nous pas été prévenus plus tôt ? », s’étonne un des riverains. « Nous ne sommes pas contre les énergies renouvelables mais pourquoi installer un tel parc à proximité de zones habitées, alors que la superficie de notre commune est de 34 km2 et qu’il doit bien y avoir des zones non habitées », s’interroge un autre.
Le 9 novembre, à l’initiative d’un habitant du hameau de Raguer, un échange informel, entre promoteur, agriculteurs et habitants, s’est tenu. Après avoir précisé, en préambule, que la commune avait donné un avis favorable à l’implantation d’un parc photovoltaïque et que le projet est conforme au PLUI, David Portales, président de la société Greenlight House Développement, a répondu aux nombreuses questions des habitants sur la décote éventuelle de leur bien immobilier, sur la distance minimum entre les panneaux solaires et les habitations ou encore sur la rentabilité et la pérennité de l’élevage ovin.
Il s’est voulu rassurant tout en souhaitant mettre en place un groupe de travail et de concertation pour trouver le meilleur compromis possible sur les quatre mois à venir, ce qui n’a pas semblé convaincre les riverains. Ils considèrent que ce projet n’est d’aucun attrait pour eux. La société s’est engagée, d’autre part, à réaliser des photomontages, afin de permettre aux riverains de se projeter dans le futur paysage.