Un jeune couple désenchanté par le projet agivoltaïque

Lauriane et Sébastien sur le terrain qui jouxte leur habitation. Derrière eux, une des parcelles du futur parc.
Lauriane et Sébastien sur le terrain qui jouxte leur habitation. Derrière eux, une des parcelles du futur parc.

En septembre 2019, Sébastien et Lauriane ont acheté une maison d’habitation au milieu des champs cultivés, au lieu-dit Raguer. Ils s’y sont installés en décembre de la même année.
Sur l’actuel projet, la plus grande des parcelles du parc photovoltaïque est proche de leur propriété. « Nous cherchions une maison en pleine campagne à proximité de nos emplois respectifs et nous avons eu un véritable coup de cœur pour ce corps d’ancienne ferme qui offre une vue à plus de 5 kilomètres en direction du sud. Nous avions même prévu d’ouvrir une baie vitrée sur le pignon sud pour profiter des paysages. Si nous avions eu connaissance d’un tel projet, nous n’aurions certainement pas acheté ce bien », explique la jeune femme originaire d’Auzouer et qui travaille comme cuisinière dans un centre médico-éducatif situé à quelques kilomètres. « Lorsque nous avons acheté, on nous avait dit qu’il n’y avait pas de terrain constructible autour de la maison. Le promoteur nous met devant le fait accompli, il nous dit qu’il y aura des concessions de faites, mais sur quoi ? Sur les essences des arbres qui constitueront les haies ? », s’interroge, dépité, Sébastien, agent SNCF à Saint-Pierre-des-Corps.
Le jeune couple ne se résigne pas et ne veut pas en rester là. Avec d’autres riverains impactés par le projet, ils souhaitent monter une association de défense de leur environnement et vont circuler dans le village pour faire signer une pétition contre le projet.